Test de Dragon's Dogma 2 : un joyau imparfait qui brille à sa manière

Un amour pour les RPG d'action qui ne me lâche pas

Depuis mon plus jeune âge, j’ai été happé par les RPG d’action. Ces mondes ouverts où l’on respire l’aventure, où l’on arpente des contrées dangereuses, peuplées de monstres et d’épreuves, tout cela me fascine. Que ce soit les combats épiques de Dark Souls, les quêtes infinies de The Witcher 3 ou encore les escarpements vertigineux de Elden Ring, chaque jeu a su m’apporter son lot de frissons, de rage, mais surtout d’émerveillement. Ce qui m’accroche à ce genre, c’est l’intensité des combats, la sensation de progresser à travers des défis qui nous dépassent, et cette alchimie entre gameplay, exploration et immersion.

Un groupe d'aventuriers traverse une ancienne forteresse en ruine, avec des pièges mortels et des énigmes mystérieuses à résoudre.

Et puis est arrivé Dragon's Dogma 2. Un titre qui, à première vue, ne semble pas taillé pour rivaliser avec les géants du genre. Ne manquez pas l'occasion de acheter Dragon’s Dogma 2 et de plonger dans une aventure médiévale captivante. Pourtant, ce jeu m'a saisi par la manche et ne m’a plus lâché.

Un monde chaotique, une aventure captivante

Dragon’s Dogma 2 n’a rien du jeu "parfait". Ses graphismes, bien qu’améliorés depuis le premier opus, ne rivalisent pas avec les standards modernes, et on pourrait le critiquer pour cela. Mais ce serait passer à côté de son essence. Ce jeu ne cherche pas à briller par son esthétique, mais par l’aventure brutale et viscérale qu’il propose.

L’univers est immense, sauvage et incroyablement vivant. Les paysages, malgré une technique vieillissante, regorgent de détails qui transpirent l’histoire et la magie. Chaque colline, chaque forêt cache un secret, une bête féroce ou une rencontre inattendue. C’est un monde qui respire, qui semble avoir ses propres lois, et c’est en cela qu’il m’a profondément marqué. Alors que les RPG modernes misent souvent sur un réalisme visuel glacé, Dragon’s Dogma 2 rappelle une époque où l’imaginaire comptait autant que la technique.

Combat aérien épique entre le joueur chevauchant un dragon et une hydre à plusieurs têtes, en pleine tempête.

Un gameplay magistral, malgré ses défauts

Mais là où le jeu brille vraiment, c’est dans son gameplay. Le système de combat est une merveille de nervosité et de diversité. Que vous soyez un guerrier brut prêt à affronter des trolls géants ou un mage lançant des sorts destructeurs, chaque affrontement est un défi excitant. Ce n’est pas un jeu où l’on se repose sur ses lauriers. Chaque victoire est méritée, chaque ennemi demande réflexion et stratégie. Et cette sensation d’accomplissement, après avoir abattu une créature gigantesque, est tout simplement grisante.

Oui, le jeu a ses défauts : parfois maladroit dans ses animations, avec quelques bugs et imperfections. Mais c’est justement ce côté un peu chaotique qui le rend unique. Il ne s’agit pas d’un jeu poli et aseptisé ; il a du caractère, une âme.

Comparaison : Dragon's Dogma 2 vs Elden Ring: Shadow of the Erdtree

Quand on compare Dragon's Dogma 2 à Elden Ring: Shadow of the Erdtree, deux piliers du RPG d'action, on est frappé par la différence de philosophie dans leur conception. Elden Ring et son extension "Shadow of the Erdtree" brillent par leur monde ouvert somptueux, regorgeant de mystères à percer et de dangers cachés à chaque détour. La direction artistique est sublime, transportant les joueurs dans un univers qui respire à la fois la majesté et l’étrangeté. Le combat, quant à lui, est précis et impitoyable, demandant patience et maîtrise. Dragon's Dogma 2, de son côté, adopte une approche plus brute, plus instinctive. Si ses graphismes et son monde peuvent paraître plus désordonnés, son système de combat dynamique et intuitif, où l’on peut grimper sur des monstres et varier les approches selon la classe choisie, apporte une flexibilité et un plaisir immédiat qui contrastent avec la rigueur implacable d’Elden Ring.

Le héros se tient face à une porte massive gravée de symboles anciens, entourée d'une lueur magique bleutée.

Cependant, là où Elden Ring cherche à imposer une ambiance oppressante, avec des histoires cryptiques et un lore complexe à déchiffrer, Dragon's Dogma 2 privilégie l'exploration plus directe, presque chaotique, de son monde. Il y a une imprévisibilité dans Dragon's Dogma 2 qui le rend unique : les événements surviennent parfois sans crier gare, et le système de pions, permettant de recruter des compagnons aux compétences variées, donne une autre dynamique à l'aventure. Elden Ring, quant à lui, se veut plus introspectif, presque solennel dans sa manière d’aborder le destin et le pouvoir, alors que Dragon’s Dogma 2 nous embarque dans une épopée qui, malgré ses imperfections techniques, mise avant tout sur la liberté et l’action frénétique.

Comparaison : Dragon's Dogma 2 vs Rise of the Ronin

En comparant Dragon's Dogma 2 à Rise of the Ronin, on entre dans une autre dimension du RPG d’action. Rise of the Ronin se déroule dans une reconstitution fidèle du Japon de la fin du XIXe siècle, avec une esthétique soignée et un respect profond pour l’histoire et la culture japonaises. Le jeu mise sur des combats de sabre extrêmement précis, fluides et pleins de style, rappelant le perfectionnisme des productions comme Ghost of Tsushima. Dragon's Dogma 2, quant à lui, bien que lui aussi situé dans un cadre médiéval, opte pour une ambiance plus fantastique et débridée, avec ses créatures mythologiques, ses environnements surnaturels, et son gameplay plus orienté sur la liberté d’action et la variété des classes et des styles de combat. Alors que Rise of the Ronin nous propose une aventure linéaire, centrée sur l’évolution du Japon moderne et une intrigue historique, Dragon's Dogma 2 nous pousse dans un univers qui se veut plus sauvage, où la magie et les créatures légendaires dictent les règles.

Un archer tire une flèche enflammée vers un troll immense au cœur d'une vallée verdoyante et montagneuse.

Le principal point de divergence entre les deux jeux se situe dans leur approche du monde ouvert. Là où Dragon's Dogma 2 mise sur une exploration sans fioritures, parfois désorganisée, mais toujours intense et imprévisible, Rise of the Ronin semble plus centré sur un parcours maîtrisé, presque cinématographique, où chaque rencontre et chaque bataille est réglée au millimètre. Dragon's Dogma 2 offre une expérience plus anarchique, où le joueur se forge son propre chemin dans une épopée imprévisible. Rise of the Ronin, avec sa reconstitution historique et ses enjeux politiques, fait vibrer une corde plus personnelle et narrative. Les deux jeux excellent dans leur registre respectif, mais pour les amateurs de chaos contrôlé et de créatures titanesques, Dragon's Dogma 2 reste une expérience inégalée.

Le charme du désordre

Dragon’s Dogma 2 n’est pas un RPG d’action qui joue la carte du modernisme. Il ne cherche pas à impressionner par des graphismes de pointe ou un récit ultra-ciné. Ce jeu, c’est une épopée brute, sauvage, parfois bancale, mais diablement attachante. Il incarne cette idée qu'un bon jeu ne se résume pas à sa technique, mais à l'émotion et l'immersion qu'il procure. Ce n’est pas parfait, mais cela donne envie d’y retourner, encore et encore.

Exploration nocturne d'une cité perdue, éclairée uniquement par la lune et les torches, avec des ombres menaçantes rôdant.

Si vous aimez les RPG d’action qui misent sur l’exploration, l’aventure imprévisible et des combats mémorables, Dragon’s Dogma 2 vous offrira une expérience rare. Ce n’est peut-être pas la plus soignée, mais elle restera gravée longtemps dans votre esprit. Comme un trésor perdu au fond d'une grotte sombre, parfois la beauté se cache dans le désordre.

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