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Clair Obscur: Expedition 33 – L’Art Perdu du RPG Retrouvé

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Un souffle nouveau dans un genre en panne Le RPG au tour par tour a trop souvent été relégué au rang de relique nostalgique, un genre que l’on évoque avec respect mais sans vraiment espérer de renaissance. Pourtant, Clair Obscur: Expedition 33 surgit comme une révélation, prouvant qu’il est encore possible de secouer ce cadre figé. Là où beaucoup de productions se contentent d’émuler les classiques, le titre assume une modernité audacieuse, mêlant mise en scène spectaculaire et mécaniques parfaitement aiguisées. Il n’est pas simplement une nouvelle tentative, il est une déclaration d’intention : voici un RPG qui se dresse fièrement aux côtés des légendes et ose affirmer sa propre voix. À l’heure où beaucoup hésitent encore entre nostalgie et innovation, ce jeu prouve qu’il est possible d’avoir les deux. Pour un joueur qui cherche à acheter des jeux PS5 , rares sont les propositions qui captent autant l’attention et justifient pleinement l’investissement. Clair Obscur n’est pas une cu...

Mafia: The Old Country – Une Ascension Éblouissante, un Effondrement Bruyant

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Un Retour à l’Âge d’Or du Crime Mafia: The Old Country s’avance avec la promesse de replonger dans les racines de la saga, dans un monde où la vendetta et l’honneur familial dictent chaque geste. L’ouverture est magistrale : une Italie fictive des années 1950, saturée de couleurs chaudes, de fumées de cigares et de regards froids. On entre dans la peau d’Enzo Torrisi, jeune ambitieux issu de la poussière des rues, qui grimpe rapidement les échelons de la famille mafieuse locale. La structure narrative épouse cette logique implacable : chaque mission est un pas vers la reconnaissance, chaque trahison une étape dans le théâtre classique du crime. C’est l’épopée d’une ascension fulgurante, celle d’un homme prêt à brûler le monde pour sa famille. En ce sens, le jeu respecte la tradition du film noir et des grands récits criminels, flirtant avec les codes d’un Scarface transposé dans une version italienne idéalisée. Le récit fonctionne, au moins dans ses deux premiers actes. Il captive ...

Borderlands 4 : Le Chaos Dompté

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Une Interface Enfin Domptée Borderlands 4 fait d’entrée de jeu une promesse : fini les menus illisibles et les comparaisons d’armes qui ressemblaient plus à un casse-tête qu’à une mécanique de loot. L’interface, polie comme jamais, se dresse comme une vitrine de modernité. Les couleurs sont nettes, les chiffres clairs, et l’œil repère immédiatement les avantages et défauts d’une arme. Pour un jeu dont la sève est la chasse au butin, cette clarté est une révolution silencieuse. Il ne s’agit pas simplement de confort, mais d’efficacité : le joueur n’hésite plus, il agit. La gestion d’un inventaire colossal, autrefois un frein au plaisir, se transforme en exercice fluide. Borderlands 4 comprend enfin que la lourdeur administrative tue l’ivresse de l’aventure. À l’heure où beaucoup cherchent à acheter des jeux PS5 , il est rare de trouver un titre qui soigne autant l’expérience basique de lecture et de gestion. Une Campagne Monstrueuse Le scénario principal est gigantesque, presque indé...

Monster Hunter Wilds : L'Aventure Sauvage Entre Chef-d’Œuvre et Compromis

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Une nouvelle ère de chasse Capcom revient avec un épisode qui redessine la carte de son propre mythe. Monster Hunter Wilds n’est pas une simple extension de l’univers connu, c’est un manifeste de ce que la franchise veut devenir : une chasse fluide, un monde sans coutures, des créatures plus étranges et plus mémorables que jamais. Le joueur ne démarre plus d’un village figé, il vit directement dans les étendues, établit des camps mobiles, et sent la logique d’un environnement qui respire. C’est une rupture qui donne au jeu une respiration organique. Mais comme toute révolution, elle ne vient pas sans ses failles. Des créatures qui redéfinissent l’imaginaire L’identité de Monster Hunter s’est toujours jouée dans ses monstres, et Monster Hunter Wilds appuie fort sur ce point. La Quematrice, ce coq reptilien à la crête flamboyante, mélange la caricature grotesque et la menace tangible. On rit de son allure mais on tremble lorsqu’elle bondit avec une agilité inattendue. Plus loin, la L...

Borderlands 4 : Le Chaos Sublime d'un Monde en Expansion

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Une entrée fracassante dans la nouvelle génération Borderlands a toujours vécu dans l’excès. Des armes à la démesure des dialogues, tout respirait le trop-plein, mais ce trop-plein avait un charme. Avec Borderlands 4 , Gearbox pousse l’expérience encore plus loin, mais surtout, la canalise dans une structure plus mature, plus réfléchie. Ce n’est pas un jeu qui cherche seulement à divertir par le délire visuel et verbal. C’est une œuvre qui embrasse l’ampleur de son univers et transforme chaque recoin en terrain d’expérimentation. Ceux qui pensent encore que la série se limite à des blagues potaches et des fusillades caricaturales devront ravaler leurs certitudes. L’arrivée sur la nouvelle génération était un défi. Les joueurs ont déjà goûté à l’immensité d’un Elden Ring: Shadow of the Erdtree , preuve que l’open world moderne exige une densité constante. Borderlands 4 ne se contente pas de suivre cette tendance : il la digère et la détourne avec une ironie sanglante, tout en offrant ...

Mafia: The Old Country – La Mafia au galop

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Le pari du passé Mafia: The Old Country ose ce que peu de studios osent encore. Plutôt que d’ajouter une couche de poudre aux yeux sur un open world étiré à l’infini, Hangar 13 resserre son propos et retourne à l’origine même de la légende criminelle. Le jeu nous transporte en Sicile au début du XXe siècle, une époque où la modernité se devine à l’horizon mais n’a pas encore écrasé les traditions. Ici, les voitures sont rares, bruyantes et capricieuses. Le cheval reste le roi des routes, et ce choix n’est pas une simple coquetterie esthétique. C’est la colonne vertébrale de la jouabilité. Monter à cheval ne se réduit pas à remplacer une voiture par une monture animée. La bête vit, respire, s’essouffle et s’emballe. Le joueur doit composer avec la nervosité de l’animal, ses réactions aux coups de feu ou aux ruelles étroites. Les contrôles n’atteignent jamais la fluidité d’un moteur bien huilé, mais c’est précisément cette résistance qui fait sens. Là où l’automobile isole, le cheval ex...

Borderlands 4 : La Débauche d'Action enfin Raffinée

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Une Série qui se Réinvente sans se Renier Borderlands 4 n’arrive pas dans le vide. Après une trilogie qui a marqué son époque et un troisième opus qui sentait l’overdose de loots et de blagues forcées, le défi était colossal : comment reprendre une formule culte sans la réduire à une redite creuse ? La réponse de Gearbox est claire : en réinjectant de l’énergie dans le corps même du jeu, en faisant respirer son univers par des mécaniques de mouvement inédites, et en livrant enfin un shooter-looter qui ne se contente plus de courir, sauter, tirer, répéter. Ici, le monde s’ouvre de façon plus organique et plus fluide, transformant Pandora et ses environs en terrains de jeu où la verticalité et la mobilité dictent l’action. Le Mouvement comme Renaissance On pourrait résumer Borderlands 4 en un mot : propulsion. Double saut, dash, grappin, nage, rien ne manque. Là où les anciens épisodes limitaient la folie des combats par des arènes fermées et des couloirs étroits, ce nouvel opus libèr...